L’autolouange est une tradition orale africaine ancestrale, une forme de poésie, qui visait exclusivement à stimuler l’estime de soi pour « rechercher des expressions donnant vie à notre autolouange et récolter les fruits d’un regard transformé sur nous-mêmes ». Cette pratique est psychosomatique. En effet, d’une part, elle répond au désir fondamental chez l’homme de réussir, d’avoir du pouvoir, de grandir, d’être reconnu, aimé, d’être quelqu’un, bref, le désir de gloire ou, en fin de compte, le désir d’immortalité.
2.1. Ngo Semzara Kbabuta :
Monsieur Ngo Semzara Kbabuta, homme d’origine africaine venu en Occident pour des raisons professionnelles et, touché par les détresses qui marquent de plus en plus la société occidentale, a tout de suite éprouvé le besoin de partager cette méthode africaine. Dès lors, son souci est de faire connaître au plus grand nombre cette pratique méconnue, réservée à l’élite sociale et de la démocratiser en la mettant à la portée de tous.
Marie Milis : C’est à Marie Milis, professeure de mathématique et de religion catholique dans une école d’enseignement technique qu’il revient d’avoir adapté cet exercice d’autopanégyrique dans ses classes en invitant ses élèves à rédiger un portrait valorisant d’eux-mêmes.Pour les mêmes raisons que Ngo Semzara Kbabuta, Marie Milis, par le moyen de l’autolouange cherchait à valoriser ses élèves, mieux, elle cherchait à ce qu’ils trouvent, eux-mêmes leurs qualités pour les célébrer.