Plaidoirie de maitre Isorni marechal Pétain

  • il y a 17 ans
Après une suspension d'audience, Jacques Isorni entame une plaidoirie brillante, émouvante et particulièrement écoutée : notamment, il s'adresse directement aux jurés non parlementaires avec beaucoup d'émotion ; il se charge de défendre la politique intérieure du Gouvernement de Vichy ; et, à la question : " Et nos morts " que lui adressa un des jurés, Maître Isorni répondit : "Ces morts, croyez-moi, nous les pleurons ensemble ". L'avocat réussit à troubler profondément les jurés par les derniers mots de sa péroraison : " Messieurs, au moment même où la paix s'étend enfin au monde entier, que le bruit des armes s'est tu et que les mères commencent à respirer, ah ! que la paix, la nôtre, la paix civile, évite à notre terre sacrée de se meurtrir encore ! Magistrats de Haute Cour, écoutez-moi, entendez mon appel. Vous n'êtes que des juges ; vous ne jugez qu'un homme. Mais vous portez dans vos mains le destin de la France. "

Comme prévu, maître Payen reprend la parole, après l'émouvante intervention de Jacques Isorni, et termine en déclarant : " Oui, j'ai confiance. Et j'allais dire, quelle que soit votre décision - mais je ne veux pas douter de votre décision - il y a un mot qui doit être le dernier mot qui retentira ici : je le prononce, je le crie de tout mon cœur, en mon nom, en son nom et, d'accord n'est-ce pas, avec vous aussi : Vive la France. "

A l'issue des plaidoiries de ses avocats, le maréchal Pétain lit une déclaration qui se termine par ces mots : " Disposez de moi selon vos consciences. La mienne ne me reproche rien car, pendant une vie déjà longue et parvenu par mon âge au seuil de la mort, j'affirme que je n'ai eu d'autre ambition que de servir la France. "

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