Gilgamesh - Ombres et lumières de l'adoption de mythes plus anciens...

  • il y a 9 ans
Cette vidéo est un complément à la série GENESIS de Patrice HERNU permettant de mieux cadrer la différence d'approche avec les récits classiques dont les extraits présentés ici (pris dans un exposé oral de Jean-Claude Ameisen) sont une illustration.

En effet, Jean-Claude Ameisen est un tel conteur qu'on est envoûté et pris du désir de croire à la lettre ce que sa superbe voix relate.

Mais son texte, comme il ne le cache pas, est un copié-collé des principaux textes sur cette légende, à commencer par celui de Botero.

Comme ceux-ci, ces textes amalgament la période ante-historique et la période historique. Or ce ne sont ni les mêmes peuples, ni la même langue ni les mêmes religions, ni les mêmes civilisations.

Sans proférer d'erreurs profondes, Jean-Claude Ameisen passe de l'un à l'autre en superposant des références historiques qui n'ont pas de rapport direct. Aussi bien, j'ai juste ajouté en image quelques précisions qui ne contredisent pas l'exposé oral mais qui en ordonne la perspective historique.

Quand l'écriture est inventée, simultanément en de nombreux points autour de la Méditerranée, sur les mêmes bases, comme je le montrerai dans d'autres textes, les Sumériens, essentiellement des paléoceltes, ont déjà commencé de descendre vers le Sud auquel les Akkadiens (Hébreux et Sémites essentiellement), qui à cette époque arrivent au Nord, donneront plus tard le nom de "Sumer" (enfants de Mari). Puis l'akkadien supplantera le sumérien qui restera comme le fut le latin pour le français.

Les prêtres paléoceltes auront commencé d'émigrer en Europe : ils refusent le passage et la transcription de leurs connaissances en écriture qu'ils voient comme une trahison. Ce sont les druides. Mais les paléoceltes, assimilés à leur propre culture translittérée et devenue écrite, migreront en plus grand nombre plus tard vers l'Europe, la Galilée, le pays d'Edom dont parle la Bible, l'actuelle Arménie et d'autres encore retrouveront les principautés du delta du Nil, mot qui désignait tout autant celui des deux fleuves que celui d'Egypte... Les hébreux migreront également sous d'autres poussées : élamites, hittites, assyriens, babyloniens, etc.

Ainsi donc la Mésopotamie est devenue un mot-valise où se succèdent la période présumérienne (l'origine des mythes), Sumer, Akkad, Assyrie, Babylonie, Perse puis domination grecque.

Quant à la langue, se succèdent le présumérien (quasiment inconnu souvent abusivement confondu avec l'indo-européen, mais qu'on retrouve dans le basque, le hongrois ou le gaélique), le sumérien (assez proche des racines des langues européennes, ainsi Nanna est toujours une nana !), l'akkadien qui utilise la graphie sumérienne (d'où la distance qui s'installe entre phonétique et gyphe), puis l'araméen (ou le persan ancien) puis enfin le grec.

Au dernier millénaire, les prêtres babyloniens (essentiellement hébreux) constitueront l'hébreu censé devenir à l'araméen, ce qu'était le sumérien par rapport à l'akkadien...