Génocide arménien : un ministre turc veut «mettre de côté ce qui s’est passé il y a 100 ans»

Le ministre turc chargé des Relations européennes, Vlokan Bozkir, a déclaré vendredi sur BFM TV que «les 1 000 ans d'histoire commune entre la Turquie et l'Arménie ne doivent pas être emprisonnés par ce qu'il s'est passé il y a 100 ans». «Nous devons avoir un devoir de mémoire» pour cette tragédie mais elle ne doit pas altérer les relations entre les deux pays dans «les 1 000 ans à venir», a-t-il précisé, sans toutefois utiliser le terme génocide pour désigner le massacre commis en 1915 par l'Empire ottoman.

Les commémorations du génocide qui a coûté la vie à 1,5 millions d'Arméniens se sont déroulées ce vendredi. Des milliers de personnes, dont François Hollande et son homologue russe Vladimir Poutine, se sont rendues à Erevan pour une une cérémonie au Mémorial dédié aux victimes du génocide arménien. Les chefs d'Etat se sont exprimés après avoir déposé des myosotis, fleur qui exprime la notion du souvenir éternel.