Ségolène Royal, après sa défaite du 6 mai

  • il y a 17 ans
Introspection et objectifs 2012
"Après cinq ans de gouvernement de droite, avec un Sarkozy ministre d'Etat de Raffarin puis de Villepin, et le mauvais bilan de cette gouvernance, la France aurait forcément basculé à gauche si la candidate n'avait pas cristallisé sur elle le rejet.
Certes, elle n'a pas été aidée par son parti, dont la campagne fut bien molle, le soutien de nombreux camarades hypocrite et la mobilisation d'une insigne faiblesse.
Certes encore, elle souffrit du machisme qui exige des femmes bien davantage que des hommes pour s'affirmer, et il est évident que de nombreux électeurs - et électrices ! - ont choisi de ne pas voter pour elle parce qu'elle est femme.
Certes enfin, elle fut victime d'une campagne médiatique - après avoir d'abord été portée par ces mêmes médias - qui s'est attachée à la discréditer constamment si bien qu'elle apparut aux yeux d'une grande partie de l'opinion comme ne possédant pas la carrure de la fonction.
Alors que les bourdes de Sarkozy ont bénéficié d'un traitement infiniment plus indulgent - et dieu sait pourtant s'il en fit, mais ce n'est pas le sujet.
[DONC ON NE PEUT DIRE] qu'elle porte elle-même une très lourde responsabilité dans la défaite qui a entraîné cette catastrophe nationale : l'élection d'un aventurier bonapartiste au programme stupide et dangereux, qui va tenir durant cinq ans les rênes du pays sans que l'on puisse encore mesurer tout le mal qu'il est capable de lui infliger."
Olivier Bonnet (sauf [ALIZOH8])

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