Joseph Fisher - Ville nouvelle (EP Premières prises) - le clip

  • il y a 9 ans
2e extrait de l'EP "Premières prises" de Joseph Fisher.
Enregistré par et avec Stéphane Garry au studio Cappuccino.
Paroles et musique Joseph Fisher.
Batterie Stéphane 'Pokett' Garry.
Montage Patrice Mancino.
Photos Clément Guillaume (www.clementguillaume.com)

Merci Doris pour les images du Havre.
Merci Clément pour les photos.

Disponible via Quixote R.P.M.

Quixotemusic.eu + sur toutes les bonnes plates-formes.

Plus de videos de Joseph Fisher : http://is.gd/josephfisher_videos

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Ville Nouvelle

Aujourd’hui l’herbe y pousse et c’est presque joli

Je n’y reviens jamais car ma vie est ailleurs

J’ai grandi par ici sans éclats et sans heurts

J’ai longtemps hésité, mais j’ai choisi la vie

Tu y vis toujours mais plus chez tes parents

Tous les rêves sont rangés dans une boîte au grenier

On ne peut même pas dire que tu as renoncé

Tu étais déjà morte avant tes dix-huit ans

La ville nouvelle a eu ta peau

Mais pas la mienne et c’est tant mieux, mais il s’en est fallu de peu

Toi tu es arrivé ici après la mort de ta maman

Pas étonnant que tu semblais toujours regarder vers la mer

Laquelle des deux était plus loin ? Cela reste encore un mystère

Loin de la vie et de Paris on y était assurément

Dans le soir gorgé de brouillard on buvait des coups sur des bancs

On fracassait les réverbères en rentrant saouls comme des cochons

De toutes la bande tu étais l’seul à ne pas rentrer à tâtons

À croire que tu savais déjà que tu resterais ici longtemps.

La ville nouvelle a eu ta peau

Mais pas la mienne et c’est tant mieux, mais il s’en est fallu de peu

Tout était fait comme en prison, pour nous faire bien courber la tête

Pour pouvoir nous réinsérer il aurait fallu qu’on soit là

Nos parents ne voulaient pour nous qu’un bout de ciel un peu moins bas

Mais qu’est-ce que tu veux espérer quand grandis dans la défaite.

Tu t’es tiré d’ici comme moi et tu écris sur les cités

Et toi ma petite orpheline tu as traversé l’Océan

Pour pouvoir déserter les lieux on a dû partir en courant

En laissant derrière nous l’adulte que les autres adultes attendaient.

La ville nouvelle a eu leur peau

Mais pas la nôtre, oui mais de peu, Et pour autant est-ce que c’est mieux.