Le journaliste Nadir Dendoune interdit de couvrir la manifestation pro-israélienne
- il y a 10 ans
Cela aurait pu m'arriver à l'étranger : en Corée du Nord, par exemple. Mais ça m'est arrivé en France, à Paris. En près de 10 ans de boulot, c'est bien la première fois qu'on m'interdit l'accès à une manifestation (en plein air!). Je suis journaliste.
J'ai travaillé au Parisien, à M6 et à France 3.... Depuis un peu de moins de deux ans, je suis indépendant : je collabore au Courrier de l'Atlas, à l'Humanité, à Jeune Afrique .... Des manifs, j'en ai couvert des tas. En France mais aussi à l'étranger et j'ai toujours pu faire mon travail, même dans les cortèges du FN, même en Israël où j'y étais jusqu'à dimanche dernier... Jusqu'à hier...
Hier soir, le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives) avait appelé à un rassemblement devant l'ambassade d'Israël à Paris pour soutenir Tsahal. Je venais faire un sujet. Un énième sujet...
J'étais arrivé vers 18h. Deux collègues qui travaillent à la radio m'attendaient et nous avons avancé ensemble vers le cœur de la manifestation. Il y a eu ce premier barrage où on m'a demandé les raisons de ma présence. J'ai sorti ma carte de presse. Un monsieur de la sécurité voulait savoir pour qui je bossais. Après une fouille au corps minutieuse, on m'a laissé passer. Mes deux collègues Delphine et Ayann n'ont pas été fouillées.
Deuxième barrage. Rebelote. Mêmes questions qu'au premier "check-point". Cette fois-ci, un homme et une femme me demandent de me mettre sur le côté. Je leur dis les noms des journaux pour lesquels je travaille. Réponse: "Nous ne voulons pas ici de ce genre de presse". La police intervient et me prévient que ma présence à la manif me mettait en danger ... La suite, on vous la raconte en images.....
Nadir Dendoune
J'ai travaillé au Parisien, à M6 et à France 3.... Depuis un peu de moins de deux ans, je suis indépendant : je collabore au Courrier de l'Atlas, à l'Humanité, à Jeune Afrique .... Des manifs, j'en ai couvert des tas. En France mais aussi à l'étranger et j'ai toujours pu faire mon travail, même dans les cortèges du FN, même en Israël où j'y étais jusqu'à dimanche dernier... Jusqu'à hier...
Hier soir, le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives) avait appelé à un rassemblement devant l'ambassade d'Israël à Paris pour soutenir Tsahal. Je venais faire un sujet. Un énième sujet...
J'étais arrivé vers 18h. Deux collègues qui travaillent à la radio m'attendaient et nous avons avancé ensemble vers le cœur de la manifestation. Il y a eu ce premier barrage où on m'a demandé les raisons de ma présence. J'ai sorti ma carte de presse. Un monsieur de la sécurité voulait savoir pour qui je bossais. Après une fouille au corps minutieuse, on m'a laissé passer. Mes deux collègues Delphine et Ayann n'ont pas été fouillées.
Deuxième barrage. Rebelote. Mêmes questions qu'au premier "check-point". Cette fois-ci, un homme et une femme me demandent de me mettre sur le côté. Je leur dis les noms des journaux pour lesquels je travaille. Réponse: "Nous ne voulons pas ici de ce genre de presse". La police intervient et me prévient que ma présence à la manif me mettait en danger ... La suite, on vous la raconte en images.....
Nadir Dendoune