Eva july la france et bongo
  • il y a 17 ans
Eva Joly condamne la venue d'Omar Bongo en France
L'ancienne juge d'instruction publie un livre
Le titre de son livre, "La Force qui nous manque", s'adresse plus à nous qu'à elle. Eva Joly, l'ancienne juge d'instruction du pôle financier du Palais de Justice de Paris, célèbre pour son rôle dans l'affaire Elf, ne décolère pas contre les élites françaises, contre leur complaisance vis-à-vis de la corruption, contre leurs petits arrangements avec la justice, contre l'indulgence coupable de l'opinion publique...

De passage à Paris quelques jours après le départ de Jacques Chirac de l'Elysée, et donc de sa perte d'immunité présidentielle, elle affirme haut et fort, dans une interview à Rue89, que la justice doit reprendre ses droits dans les affaires dans lesquelles apparaît le nom de l'ancien chef de l'Etat. La France, estime-t-elle, se déconsidèrerait à enterrer les dossiers qui concernent le "retraité de l'Elysée", et l'opinion, que l'on sent peu mobilisée sur ce front, ne doit pas s'en désintéresser.

De même, Eva Joly, dont les récentes activités dans la lutte anticorruption pour le compte du gouvernement norvégien lui ont fait entrevoir tant de secrets de famille franco-africains, ne cache pas sa colère de voir que l'un des premiers chef d'Etat étranger à rendre visite à Nicolas Sarkozy à Paris, n'est nul autre qu'Omar Bongo, le président gabonais, figure emblématique d'une liaison incestueuse entre la France et ses anciennes colonies. La rupture, décidément, n'est pas au rendez-vous, là où elle semblerait pourtant la plus nécessaire. (Voir la vidéo)

Eva Joly défie le pouvoir politico-affairiste français en menant les enquêtes judiciaires là où elles font le plus mal.
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