Le debat bayrou royal derniere partie

  • 17 years ago
Ralliement, un mot que la candidate socialiste a aussi
banni de son vocabulaire: «Ce serait indécent de demander cela.» Pas de calcul d’appareils, de calculs politiciens, d’accord de désistements.Pendant deux heures on a assisté à un exercice étrange. La politique «gagnant-gagnant», pour le bien de la nation, de la France. Certes, en riant parfois, François Bayrou asticote gentiment Ségolène Royal lui faisant remarquer que sur la question du contrôle de la Banque centrale européenne ou de la fin de la carte scolaire, la candidate socialiste est d’accord avec le président de l’UMP. Mais guère plus. Ségolène Royal et François Bayrou dénoncent aussi les tentatives, les pressions pour faire
annuler leur rencontre. Mais, pas question de se faire voler ce moment par celui qui est arrivé en tête de l’élection présidentielle.

Au final, après presque deux heures de discussions sur les institutions,l’économie, la vie courante et l’Europe une chose saute aux yeux. Il y a vraiment très peu de différences entre le pacte présidentiel de la candidate socialiste et la vision de la remise en marche de la France que souhaite continuer à incarner Bayrou au delà du 6 mai.Ségolène Royal le rassure, elle croit à la «croissance», souhaite «augmenter l’activité, ce qui dégage des marges de manœuvres.» Sur les 35 heures, Bayrou critique une «généralisation», ajoutant, farceur, «d’ailleurs quand on parle 35 heures, il faudrait savoir à quelle Ségolène Royal je parle» en référence à une prétendant qui, au début de sa campagne, avait critiqué la RTT, avant de souhaiter sa généralisation.Royal, très habile, remet de la cohérence: «Je ne suis pas pour un dogme du chiffre en matière de temps de travail.»