ALGER - 17 avr. 2014 - Abdelaziz Bouteflika s'est rendu jeudi dans un bureau de vote d'Alger. Le président sortant, âgé de 77 ans, brigue un quatrième mandat. Il est arrivé dans un fauteuil roulant et n'a échangé aucun mot ni avec la presse ni avec la population. Le chef de l’État algérien a été quasiment absent de la campagne électorale en raison de ses problèmes de santé. Il est en effet affaibli par un accident vasculaire cérébral. Depuis 2012, son état de santé s'est largement dégradé, ses capacités d'élocution et de mobilité se sont considérablement réduites. Malgré les doutes sur ses capacités à diriger le pays, il avait annoncé sa candidature le 22 février.
Son principal rival, l'ex-Premier ministre Ali Benflis est son ancien homme de confiance. Au total, la présidentielle algérienne compte six candidats dont une femme, la députée trotskiste, Louisa Hanoune.
Autre enjeu de ce scrutin : le taux de participation. Une coalition de cinq partis d'opposition a appellé au boycottage du scrutin, plaidant en faveur d'une transition démocratique. Le mouvement Barakat (Ça suffit, en arabe), hostile à un quatrième mandat de Abdelaziz Bouteflika, juge que cette élection est un non-événement.
Plus de 260 000 policiers et gendarmes ont été déployés pour assurer la sécurité des 23 millions d'électeurs algériens. Des incidents ont toutefois éclaté à Bouira, au sud-est d'Alger, où des heurts entre gendarmes et habitants ont fait 41 blessés.