La crise politique et la mobilisation se poursuivent en Ukraine

  • il y a 10 ans
20 000 à 30 000 manifestants se sont réunis hier sur la place de l’Indépendance à Kiev, haut lieu de la Révolution orange de 2004, après le rejet d’une motion de défiance contre le gouvernement. Le Premier ministre Azarov a demandé “pardon” pour les violences policières survenues pendant les rassemblements pro-européens de ces derniers jours. Une délégation est attendue ce mercredi à Bruxelles et une autre à Moscou.

De son côté, le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen appelle le pouvoir et l’opposition au dialogue : “Nous condamnons l’usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques en Ukraine. Nous appelons toutes les parties à s’abstenir de toute provocation ou violence”.

John Kerry, le secrétaire d’Etat américain rencontrera ce mercredi son homologue russe Sergueï Lavrov en marge des réunions de l’Alliance atlantique à Bruxelles : “Nous exhortons le gouvernement ukrainien à écouter la voix de son peuple qui veut vivre libre et nous appelons toutes les parties à se conduire pacifiquement. La violence n’a pas sa place dans un état moderne en Europe”.

En pleine crise, le président Ianoukovitch a lui choisi de se rendre en visite en Chine pour plusieurs jours avant d’aller en Russie pour y rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine.

“Parmi les milliers de manifestants qui sont venus au palais présidentiel, seuls quelqu’uns pensent
vraiment que le président Ianoukovitch va accepter leurs demandes et forcer le gouvernement à démissionner. En attendant, le premier ministre a déjà dit qu’il était prêt à faire des remaniements. Mais il n’a pas dit ce qui allait changer”, explique l’une de nos correspondantes à Kiev, Maria Korenyuk.

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