Alex-Rossi

@Alex-Rossi
Alex Rossi,

Ses copains, ceux dont il est question dans le méga-hit virtuel « Viens par ici, Alex Rossi », ses copains le surnomment le « Iggy Pop du michel-delpéchisme ». Ce qui est beaucoup mieux, quand on y songe, que le « Johnny Rotten du balavoinisme »… Avec sa voix qui tape comme un rosé du sud-ouest, et sa gueule d’ange romantique cassé, Alex Rossi fait penser, plutôt qu’au fils illégitime de Tino, – et tant s’il s’en courrouce –, à un Gérard Lenorman punk, ou à un Michel Delpech qui aurait soigné sa dépression en écoutant aussi bien Jam que Johnny Cash. Country man. Chanteur de la campagne, des bals populaires…
On retrouve aussi, en écoutant les démos bleues d’Alex, ce qu’on ressentait, autrefois, en écoutant le jeune Murat : ce cross-over entre la variété française, du moins celle qui passe encore, et le rock… Et est-ce tout à fait notre faute à nous si en écoutant « Viens par ici », le morceau parfait, on se souvient de cet autre hit libérateur parfait de Chagrin d’amour, « Chacun fait ce qu’il lui plaît »… Ainsi, sans aucun de ces affreux jeux de mots qui ont pourri la chanson française depuis des années, on peut dire qu’Alex Rossi a de la bouteille. Ce parolier émérite (Frédéric Lo, Dick Rivers, Axel Bauer…) a de vraies histoires à raconter en chantant. Qui dit mieux aujourd’hui que ce « Déplie ton amour, mettons nous en Break » ? Ou encore « Il s’appelait Annabelle, elle s’appelait Henri », totalement queer ? De même, quel homme un peu fait, dans tous les sens du terme, ne se retrouverait pas dans le texte du « Garçon que j’étais » ? Et quelle fille n’y trouverait pas, en écoutant bien les paroles, un début de solution à l’énigme de l’homme qu’elle aime? Dernière réflexion avant de vous laisser écouter cet anachronisme moderne : les chansons d’Alex Rossi sont de celles qu’on a envie de passer au mariage des potes. Bizarre, non ?

Arnaud VIVIANT